
TJUNGU & PACIFIKA
Le Berry, terre de forêts, de vignobles et de rivières recèle de très nombreuses cabanes.
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Dans les forêts
Les bûcherons, les charbonniers, les scieurs de long devaient, une fois leur journée de travail terminée, trouver un lieu pour le repos d’une part, le stockage du matériel d’autre part. C’est ainsi qu’ils se retrouvaient dans une hutte vernaculaire, simple, constituée de matériaux trouvés dans l’environnement immédiat. Une armature de lattes de branches d’arbres, le tout recouvert d’une épaisse couche de terre sur laquelle poussait l’herbe et la mousse, assurant ainsi une protection thermique et contre l’humidité. Une seule pièce, un bat-flanc pour dormir, une chaise, quelques ustensiles de cuisine, une tablette, un poêle à bois dont le tuyau renvoie la fumée vers l’extérieur. Ces cabanes sont utilisées le temps des chantiers mis en œuvre.
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Dans les vignes
La loge de vigne était, est encore, une petite habitation où il n’y a qu’une petite entrée. Elle est un refuge pendant les activités saisonnières ou éventuellement sert de stockage au matériel agricole. Elle permettait, permet encore de ne pas retourner à la ferme pendant la journée. Leur construction en pierres sèches est un art paysan qui a été transmis oralement. Autrefois, elle correspondait à un domaine.
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Sur l’eau
Une cabane flottante, bercée par quelques vaguelettes soulevées par le vent. Dans un silence absolu observer tous les oiseaux, regarder les nénuphars s’épanouir. Oublier tout, le temps d’une ou deux nuits au milieu de l’eau. Une expérience unique, nouvelle.
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Dans les potagers, les marais
La cabane de nos jours revêt, le plus souvent, un aspect ludique. Passer une fin de semaine dans une cabane perchée dans un arbre ou flottant sur un étang est devenu très à la mode et revêt un caractère de dépaysement. Mais pour d’autres, comme celles observées dans les potagers ou dans les marais de Bourges, ce sont des havres de paix pour les jardiniers amateurs. Elles sont souvent fabriquées, avec beaucoup de soin, avec des matériaux de récupération par leur propriétaire. Elles permettent de stocker pelles, bêches, râteaux, seaux, terreau, bref tout ce qu’il faut pour bien travailler la terre et la rendre productive; de se mettre à l’abri en temps d’intempéries ; de partager des moments de convivialités familiaux ou amicaux.
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Claudine Goix